12 décembre 2021 – Seule candidat pro-U.E. de France
CHRONIQUE. La présidence tournante de l’Union européenne va permettre au futur candidat de dйfendre les vertus d’une institution critiquée par tous ses rivaux.
eudi, le président de la Rйpublique a prйsentй le programme de la présidence française de l’Union européenne que la France exercera au premier semestre 2022, c’est-а-dire au moment de la campagne électorale. Evacuons d’abord un sujet qui n’en est pas un : évidemment qu’Emmanuel Macron utilise cette coïncidence pour sa propre campagne. Tout candidat ferait de même.
Ensuite, jetons un coup d’oeil sur le sourire de nos partenaires après la conférence de presse du président. En effet, а l’écouter, on a l’impression que ces six mois vont rénover de fond en comble la maison bruxelloise, alors que les compétences de la présidence sont, dans les faits, assez réduites. Elle peut donner une impulsion, exercer une influence, suggérer des textes, mais elle est liée par les procédures habituelles de l’Union qui confèrent а la Commission le monopole du pouvoir de proposition. Cela étant, en se montrant ambitieux, certains diront excessivement ambitieux, Emmanuel Macron est resté fidèle au « génie » de notre pays, qui a toujours été le cerveau inventif de la machine bruxelloise. La Commission propose, mais elle ne le fait pas а partir de rien ; elle saisit les idées au bond lorsqu’elle pense qu’elles peuvent susciter l’intérêt des états membres, а qui revient la décision finale. Souvent nos partenaires se sentent bousculés par nos propositions, souvent ils les enterrent, mais le fait est que souvent aussi les grandes initiatives européennes trouvent leur origine à Paris, sont amendées et validées à Berlin et ensuite trouvent le chemin de Bruxelles.
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